Coopérer : accepter de laisser de la place à autrui afin de co-créer
Avec Alter'Coop, nous insistons sur la difficulté de réussir la coopération car nous sommes issus d'une culture individualiste et que si nous avons l'élan de coeur ou conceptuel à coopérer, nous avons de grosses difficultés à y parvenir car nous devons composer avec nos egos... Laisser de la place à l'autre, pour qu'elle ou lui s'installe, trouve sa place et qu'ensemble, nous puissions rayonner.
Les spiritualités nous ont pourtant enseigné que la création n'a pu se réaliser que parce que le divin, quel que soit le nom que chacun lui donne (Univers, Vie, Grand Tout, Grand Esprit...) a laissé de l'espace pour que la création advienne. C'est le message du Tsimtsoum.
Alors, essayons, à notre moindre mesure d'apaiser nos égos, de laisser de la place à autrui, afin qu'ensemble nous puissions co-créer demain.
Ceci d'autant qu'il y a des urgences climatiques, économiques, politiques, auxquelles nous devons apporter des réponses, ensemble.
Qu'est-ce que le Tsimtsoum ?
« Comment Dieu créa-t-il le monde ? – Comme un homme qui se concentre et contracte sa respiration, de sorte que le plus petit peut contenir le plus grand. Il a ainsi concentré Sa lumière dans une main, à Sa mesure, et le monde fut laissé dans les ténèbres, et dans ces ténèbres il tailla les rochers et sculpta la pierre », explique Isaac Louria2. Louria conçoit ainsi la première manifestation de Dieu. Nahmanide, un kabbaliste du xiiie siècle, imaginait un mouvement de contraction originelle....
« La principale originalité de l'hypothèse lourianique tient au fait que le premier acte de la divinité transcendante – ce que les kabbalistes appellent le En Sof (l’Infini) – n’est pas « un acte de révélation et d’émanation, mais, au contraire, un acte de dissimulation et de restriction3». Pour aller plus loin : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tsimtsoum
Préférer mourir ou oser renaître
Et malheureusement certains préfèrent "mourrir" que se repenser, se recréer, s'ouvrir à de nouveaux possibles.
Et nous sommes dans le choix du vivant : est-ce que nous choisissons l'apoptose (suicide de la cellule lorsqu'elle n'est plus en lien avec le système et/ou lorsque ses fonctions ne sont plus utiles) ou faisons-nous le pari de la résilience (renaître de ses cendres, oser se recomposer, oser accueillir l'autre dans sa différence et la remise en question qu'il nous apporte) pour renaître et co-créer, autrement.
Définition de l'apoptose : https://fr.wikipedia.org/wiki/Apoptose
Christine Marsan, 18 avril 2018