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Les jeux psychologiques

Comprendre les relations dysfonctionnantes et y remédier

LES JEUX PSYCHOLOGIQUES

Triangle dramatique de Karmann

Chacun d’entre nous vise à entrer en relation avec autrui, quelles que soient les motivations de la communication à l’autre. Nous aspirons à des relations sereines, agréables, positives et qui nous apportent un certain plaisir à être avec l’autre. Pourtant, rares sont les relations qui sont vraiment authentiques, dans lesquelles nous nous sentons en confiance et nous pouvons tout dire. Il est plus fréquent d’avoir des relations assez superficielles avec les gens et, bien entendu, par manque de compréhension réciproque, elles peuvent très vite dégénérer en conflits.

En fait, les psychologues et psychothérapeutes qui ont cherché à expliquer les modalités de la relation[1]ont mis en évidence le fait que nous passons la plupart de notre temps « relationnel »[2]à jouerplutôt qu’à pouvoir entrer véritablement dans une relation de qualité avec les autres. C’est pourquoi nous allons examiner ce que nous entendons par jeupsychologique.

La structuration sociale du temps

Avant de décrire ce qu’est un jeu, nous rappelons ce qu’Eric Berne a expliqué, dans un concept qu’il a nommé la structuration (sociale) du temps, à quoi nous passons la majorité de notre temps de communication avec autrui. Initialement, l’auteur avait mentionné 6 étapes à laquelle j’ai rajouté une 7eme car elle me semble essentielle pour comprendre à quelle étape nous pouvons nous arrêter dans la relation à autrui.

Nous allons nous focaliser sur une étape en particulier, celle des jeux psychologiques afin de comprendre leur logique, leur fonctionnement et surtout en sortir.

Lorsque deux individus dialoguent, il est possible de repèrer la nature des transactions qu’ils échangent et d’identifier alors une séquence relationnelle, qui aboutit à un « bénéfice négatif » pour les partenaires. Ce qui signifie que le dialogue aboutit à des ressentiments, des malaises, les deux personnes éprouvent des émotions plutôt négatives à la suite de cet échange (colère, tristesse, amertume, etc).

Cette séquence relationnelle se joue selon certaines règles préalables et possède des caractéristiques répétitives. Par ailleurs, en fonction de notre personnalité et de notre manière de nous développer depuis notre petite enfance, nous avons tendance à reproduire[3]toujours les mêmes jeux, à y jouer constamment et donc à obtenir quasiment toujours les mêmes bénéfices négatifs.

Ø Les jeux sont involontaires (les partenaires ne sont pas conscients d'entrer dans un jeu).

Ø Ils sont répétitifs : chaque joueur a ses jeux favoris et les répète dans le temps.

Ø Ils impliquent un échange de transactions cachées : le niveau psychologique (sous-jacent) est différent du niveau social (apparent).

Ø Ils comportent un moment de surprise : les rôles changent brusquement et les partenaires du jeu éprouvent le sentiment de s'être fait avoir.

Ø Ils font de vivre ou revivre des sentiments inefficaces.

La caractéristique du jeu est d’être répétitif. Comme il a pour fonction de remplacer un dialogue qualitatif avec autrui et que nous recherchons, par dessus tout, la stimulation de la relation à l’autre, nous reproduisons sans cesse le parcours du jeu, comme une sorte d’itinéraire qui suit, inmanquablement, les étapes suivantes :

SE : Le sous-entendu : il s'agit d'un message caché derrière une transaction apparente, dont le but est « d'appâter » le partenaire. Bien entendu, cette « accroche » est la plupart du temps inconsciente.

PF : Le point-faible : points faibles spécifiques des partenaires, qui vont être « accrochés » par les sous-entendus.

AIR : Attitude instinctive adoptée par la personne qui enclenche le conflit, et se traduit par un changement de rôle dans le triangle SVP.

CT : Coup de théâtre : il s’agit d’une phrase dite ou d’une réaction qui surpend complètement l’interlocuteur qui met fin au jeu et déstabilise la personne, ce qui explique pourquoi, à la suite d’un coup de théâtre, les deux protagonistes ressentent un sentiment de confusion.

SI : Sentiment inefficace : à la suite de l’échange et du coup de théâtre, les deux joueurs ramassent leurs bénéfices négatifs en réactivant des sentiments parasites.[4]Souvent du ressentiment, de la frustration, des émotions négatives.

L’itinéraire est alors décrit comme suit :

Jeu N° 1 : SE + PF = AIR > CT > SI….

Jeu N° 2 : SE + PF = AIR > CT > SI….

Jeu N° 3 : SE + PF = AIR > CT > SI….

Et ainsi passent les relations….

Nous venons d’évoquer les rôles SVP, il s’agit des termes Sauveteur, Victime, Persécuteur qui sont trois rôles que chaque personne peut utiliser lorsqu’elle joueavec quelqu’un d’autre. Ils sont assez immuables et très caractérisés et c’est ce que nous allons à présent examiner en détail.

 

[1]Ecole de Palo Alto et Eric Berne, père de l’Analyse Transactionnelle.

[2]Le concept de structuration sociale du temps en Analyse Transactionnelle. Lien vers le document : https://intelligencecollectiveconsciente.wordpress.com/2018/08/08/structuration-sociale-du-temps/

[3]Afin de mieux comprendre ce dont il est question, voir la notion de scénario en Analyse Transactionnelle

[4]Sentiments qui ne sont pas les émotions réelles qu’ils voudraient ressentir.

Le jeu psychologique repose sur une dynamique entre trois rôles clés que Stephen Karpman a schématisé sous la forme d’un triangle. Aucune de ces positions n’est satisfaisante et ne permet d’établir une relation saine, mais la plupart du temps c’est autour de deux de ces rôles que nous « passons notre temps » à communiquer avec l’autre.

Nous pouvons parfois passer par toutes les étapes, mais le plus souvent chacun d’entre nous passe d’une position à l’autre. Et c’est lors de ce changement de rôle qu’a lieu le coup de théâtre.

Chacun fait preuve de méconnaissance vis-à-vis de ses propres capacités et chaque rôle à sa propre manière de ne pas prendre en considération la totalité de son potentiel.

  • Le Persécuteur méconnaît la valeur des autres.
  • Le Sauveur méconnaît la capacité des autres à agir, ressentir ou penser par eux-mêmes.
  • La Victime méconnaît sa propre valeur.

Pour permettre une meilleure compréhension, nous avons répertorié les jeux principaux sous chacun des rôles clés afin de mieux comprendre leur dynamique.

Ajouter un paragraphe ici.

Répertoire des jeux de Persécuteur

Nom du jeu

Description

Bénéfice négatif

Comment l’éviter

Ball-trap
« Oui… mais »(Berne)
“Why don’t you?
Yes… but…”

Demander de l’aide et écarter toute proposition d’un : « Oui… mais… ».

Colère permise.

Eviter de donner de conseils.

Faire exprimer le besoin de l’autre qui présente sa situation.
 

Incitation au meurtre « Battez-vous » (Berne)
“Let’s you and him fight”

Révéler à une personne un jugement critique confié confidentiellement par un tiers.
Mettre deux personnes en rivalité : « Avec M. X, l’année dernière, on… »

Le voyeur :
plaisir d’observer sans être impliqué.

Dire :
« Que cherchez-vous à me dire en me confiant que M.X faisant de telle manière l’an passé ?»

La Revanche
« Je te tiens, mon salaud » (Berne)

“Now! I’ve got you, S.O.B. (son of a bitch)”

Relever une erreur, un oubli, une faute chez celui qui vous a fait un reproche.

Œil pour œil, dent pour dent !
Triomphe.

Dire : « Je reconnais que je me suis trompé. Pour quelle raison avez-vous besoin de le souligner ? »

Identifier le besoin non satisfait.

Au pied !
Le maître-chien.

Donner un ordre sec, sans remarque fondée.

Toute puissance.

Dire :

« J’entends votre impatience. Qu’attendez-vous de moi ? »

Ou : « Je peux comprendre votre impatience. En ce qui me concerne, j’ai besoin de relations authentiques et respectueuses pour agir. »

Dramaturgie
La Scène (Berne)
Uproar

Faire un drame pour éviter de régler le problème.

Incapacité.

Passivité.

Dire : « Que se passe-t-il ? Pouvez-vous me décrire le problème / la situation ? »
Questionner et faire reformuler.

Bras de fer
« Le mien est mieux que le tien » (Berne)
Mine is better than yours

Se mettre en compétition malsaine avec l’autre.
Exagérer ses difficultés pour qu’elles soient plus grandes que celles des autres.

Vouloir se sentir le plus fort.
Justifier sa passivité : « Oh oui ! Mais moi, c’est pas pareil ! C’est bien pire… ».

Refuser la rivalité : « Je suis heureux pour toi lorsque tu ma fais part de ta réussite.» « Que cherches-tu à me dire en me disant que pour toi ce n’est pas pareil ? »

L’Appeau
Viol (Berne)
Rapo

Attirer les autres en les flattant : « Vous qui savez tout », ou en les appâtant : « J’ai appris que... Je ne vous en dis pas plus. »

Triompher en déstabilisant par une question piège.

Garder une information qui rend tout puissant.

Rester silencieux afin d’éviter la surenchère.

Reformuler uniquement les faits.
Dire : « Je comprends / respecte votre réserve, toutefois je n’ai pas assez d’information pour traiter le dossier que m’avez confié. Comment voulez-vous que je procède ?»

Les dévalorisateurs
« Défauts » (Berne)
Blemish

Dire du mal des chefs, des collègues, des élèves.

Être rassuré en masquant ses propres faiblesses.

Reformuler puis Dire : « Si je vous comprends bien telle attitude vous met en colère / génère pour vous de la frustration? »

Inviter à la formulation du besoin non satisfait sous-jacent à la critique.
 

Les Manipulateurs
« Coincer » (Berne)
Corner

Empêcher l’autre de faire ce qu’il envisage en démontant toutes ses propositions : il est coincé !

Triompher ou se sentir coupable.

Dire : « Je me sens coincé / impuissant et cela ne m’est pas confortable. Je suis persuadé qu’il y a plusieurs options pour régler cette situation. Si je ne les vois, peut-être pouvez-vous m’aider à les identifier ? »

Trop poli…
« Chéri(e) » (Berne)
Sweetheart

Être exagérément flatteur, voire obséquieux, pour pousser la personne à faire ce dont elle n’a pas envie.

Se sentir tout puissant parce qu’excellent manipulateur.

Dire :
« J’entends vos compliments et je vous en remercie (ou pas selon le contexte). Avez-vous une demande à me formuler ? »

Ajouter un paragraphe ici.

Répertoire des jeux de Sauveur

 

Nom du jeu

Description

Bénéfice négatif

Comment l’éviter

C’est bien parce que c’est vous !
« Si ce n’était pas vous » (Berne)
“If it weren’t for you”

Faire sentir avec insistance que ce que l’on fait est une faveur qui mérite contrepartie.

Supériorité donnée par le geste charitable.

Dire : « J’entends combien il vous tient à cœur de réaliser cette tâche pour moi, cependant si cela vous pèse, je serai très à l’aise de solliciter quelqu’un d’autre. Il me semble important que vous vous sentiez bien dans la réalisation de ce travail. »

Affiner ainsi jusqu’à ce que la personne parvienne à dire qu’elle fait cela pour vous faire plaisir.

Tous dans le même bateau.
Tous solidaires.

Refuser d’accepter les différences.
Protéger les moutons noirs.

Éviter de prendre parti.
Se protéger. Masquer les différences.

Dire : « Je comprends que vous ayez à cœur de ne pas faire de différence entre les personnes. Ma position est que nous sommes des personnes singulières et j’accepte les richesses de chacun, même si parfois cela peut être difficile à gérer. »

L’arrangeur arrosé
« J’essaie simplement de t’aider » (Berne)
“I’m only trying to help you”

Intervenir dans les discussions ou les conflits, les désaccords, sans y avoir été convié.
Apporter de l’aide à celui qui ne demande rien.

Colère permise :
les autres sont des ingrats.

Dire : J’apprécie votre intervention. En nous apportant des conseils sans y avoir été invité le risque est que nous ne les écoutions pas et que vous puissiez par la suite vous sentir frustré. Comment pourrions-nous faire pour intégrer votre participation et que cela respecte le périmètre de nos besoins ? »

Y’a qu’à…
Faut qu’on…
J’ai la solution.

 

Donner une solution toute faite, de manière péremptoire, pour tout problème.

 

Avoir un sentiment de supériorité, la certitude de posséder la science infuse.
Éviter de réfléchir.

Dire : « Merci pour votre solution. A mes yeux,
il y a plusieurs façons de répondre le problème et le plus important c’est que celui qui est le plus concerné puisse identifier, par lui-même les solutions qui lui apparaissent les plus réalistes. »

Je vous défendrai toujours.

 

Arranger la réalité.
Nier les faits pour éviter qu’une personne soit sanctionnée d’une manière ou d’une autre.

Être aimé, remercié, sollicité :
« Soyez sympa !
Détendez-vous ! »

Dire : « J’apprécie votre sollicitude, toutefois je préfère assumer la responsabilité de mes actes. »

ça ira !
ça ira !

 

Nier les difficultés qui surgissent en les balayant, en les niant globalement.

Garder sa sérénité et son optimisme en se cachant les difficultés.

Dire : « Je comprends qu’il soit difficile et douloureux de faire face à cette situation. Pour ma part, je crois souhaitable de regarder le problème en face afin de pouvoir le résoudre. Avez-vous besoin que je vous apporte mon aide ?»

Les Colombes.

Refuser les conflits.
Se faire petit dès qu’il y a un léger désaccord ou une divergence d’opinion, de conception…

Vivre l’entente dans une passivité confortable.
Éviter la souffrance.

Dire : « Je respecte votre besoin de maintenir des relations satisfaisantes et harmonieuses. Dans ce cas, ma position est qu’il devient nécessaire de faire face au conflit afin de trouver ensemble des solutions pour le résoudre. Peut-être souhaiteriez-vous un soutien pour parvenir à gérer le différend ?»

Le Pyromane pompier.

Plaisir du Persécuteur reconverti en Sauveur : divulguer des informations, diviser et se proposer pour réconcilier.

Être tout puissant.
Se montrer indispensable.

Rechercher les faits, questionner chacun sur les informations, confronter les incohérences en présence de chacun. Appliquer la méthode de résolution de conflits présentée dans l’ouvrage. Maintenir une posture d’adulte afin de ne pas rester dans la situation divisée : coincée et faire état des besoins à satisfaire pour vous-même et pour chacun.

Au four et au moulin.

 

En faire trop.
“Workalcoolic” :
heures supplémentaires, week-ends, soirées…

Éprouver de la joie à se savoir indispensable.

« J’apprécie votre aide et votre présence régulière. Je vous communique mon point de vue : je pense important que chacun de nous se préserve des moments de repos et sache se détendre. Mon besoin est qu’il y ait une place équivalente pour chacun et mes valeurs reposent sur une certaine hygiène de vie dans laquelle le repos figure au même rang que le travail. Qu’en pensez-vous ? »

L’Arbitre
Tribunal (Berne)
Courtroom

Tenir le rôle de l’avocat dès qu’une personne est critiquée ou évaluée.
Ne pas supporter qu’une personne accepte un reproche.

Se comporter en Zorro !
Satisfaction de défendre la veuve et l’orphelin et tous les opprimés.

« J’apprécie votre élan pour prendre ma défense et m’apporter votre soutien. Il est important à mes yeux que je puisse entendre les propos de mes interlocuteurs ou détracteurs et que je cherche à résoudre directement avec eux les problèmes que nous rencontrons. »

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Nom du jeu

Description

Bénéfice négatif

Comment l’éviter

Ce n’est pas possible.
Jambe de bois(Berne)
Wooden leg.

Justifier son incapacité, masquer ses difficultés en rejetant la responsabilité sur les autres ou sur les conditions de travail.

Être lavé de toute responsabilité dans l’échec.

« J’entends que pour le moment tu ne vois pas d’issue. Qu’est-ce qui se passe pour toi dans ce cas ? » Lorsque la personne est en contact avec ses peurs de l’échec, lui demander ce qui pourrait être fait et la conduire à examiner les solutions possibles et ses capacités de les mettre en œuvre.

Ce n’est pas moi, c’est lui !
« Regarde ce que tu m’as fait faire » (Berne)
“See what you made me do”.

Rejeter sur l’autre la responsabilité de ses actes.

Être innovant.
Masquer sa peur.

« Je respecte le fait que pour le moment tu ne te sens pas responsable de ce qui se passe, je reprends (reprendre les faits objectifs qui vont à l’encontre de son déni et les lui présenter) .. face à cela que pouvons-nous faire ? » Conduire la personne à s’impliquer progressivement dans la reconnaissance du problème, l’expression de ses craintes puis dans l’examen de solutions.

Marche ou crève…

Se plaindre d’être obligé de se surmener parce qu’il est impossible de faire autrement.

Fuir ses responsabilités :
« C’est pas ma faute ! »
Justifier sa passivité.

Apprécier et reconnaître les efforts fournis, démontrer que vous n’étiez pas demandeur de ses efforts et que vous ne pouvez donc pas en assumer les conséquences (culpabilisation). Faire prendre conscience à l’autre de ses besoins de repos et de reconnaissance, par le dialogue et la reformulation.

Et pourtant, j’ai tout fait.
« Regarde comme j’ai essayé » (Berne)
“Look how hard I’ve tried”.

Présenter ses échecs comme inévitables et pardonnables en faisant valoir que l’on a tout envisagé et essayé.

Justifier sa passivité sans subir de blâme.
Refuser une aide quelconque puisque tout a été fait.

« Je reconnais et j’apprécie vos nombreuses tentatives. Pourriez-vous me les décrire car peut-être n’avez-vous pas tout examiner et avec un regard extérieur, je pourrai vous aider à considérer autrement la situation. »

« Fais-le à ma place, aide-moi ! »
« Fais-moi quelque chose » (Berne)
Do me something.

Appeler l’autre à l’aide et chercher à lui faire faire son travail ou résoudre les problèmes à sa place.

Être satisfait de ne rien faire et d’être pris en charge.

Dire : « Je comprends que ne te sentes pas à l’aise à réaliser cette tâche. Ce qui est dans mes capacités c’est de t’aider à réaliser par toi-même et de te fournir les ressources pour que tu y parviennes, mais pas de faire à ta place. »

Maintenir la position d’adulte durant tout le dialogue.

« Engueulez-moi ! merci »
« Donnez-moi des coups » (Berne)
“Rick me”
Gendarmes et voleurs (Berne)
Cops and robbers

Provoquer les autres en étant maladroit, agressif, désagréable, pour être rejeté.
Courir des risques en contournant les lois établies, pour se faire prendre. Tricher, voler.

Ressentir une excitation, puis de la tristesse.
Se prouver que l’on est rejeté de tous et que c’est bien mérité.

Faire parler la personne à partir de son comportement. Exemple : « Lorsque vous vous opposez à moi que cherchez-vous à me dire ? »

Continuer le dialogue jusqu’à ce que la personne sente et identifie ses émotions et ses besoins. Maintenir la position d’adulte.
Ensuite, encourager les réussites.

Sans toi : si j’étais seul sans le système !

Se plaindre de ne pas pouvoir réussir à cause des autres : « Il y a toujours quelqu’un qui m’empêche… ».

Éviter les reproches éventuels, les situations qui font peur. Être pur.

Conduire à faire prendre conscience de sa juste place : exemple : « Comment serait-il possible que tu réussisses tout autant que les autres ? » ou « Que faudrait-il pour que tu puisses réussir, tout en respectant la position des autres ? »

Gémir
« C’est affreux ! » (Berne)
“Ain’t it awful !”

Se plaindre de tout, de tous et de rien.

Chercher le réconfort, attirer la sympathie et ne rien faire.

Dire : « Lorsque tu te plains de cette manière, que cherchez-tu à me dire ? » Creuser jusqu’à ce que la personne touche ses besoins non satisfaits qui n’ont trouvés jusqu’ici comme seule manifestation que le mode de la plainte.

C’est trop fort pour moi.
Stupide (Berne)
Stupid

S’avouer incapable de faire ou de comprendre ce que l’on veut vous donner à faire.

S’endormir dans la passivité, ne rien faire.
Être pur :
« C’est pas ma faute, je suis incapable ».

Faire faire le bilan personnel/ de compétences.
Préciser ses capacités.

Valoriser le chemin parcouru, les étapes réussies.

Encourager les expériences en insistant sur le fait que vous êtes bien là pour assister si besoin.
Expérimenter pour vérifier. Donner des signes de reconnaissance.

Co-établir un plan d’action vers l’autonomie.

Débordé
Ereinté (Berne)
Harried

Se plaindre d’être crevé, fatigué, débordé.

Chercher la sympathie et le réconfort.

Aider à faire le tri entre l’important et ce qui peut attendre.

Faire comprendre ce qui se passe pour la personne qui a besoin d’utiliser ce mécanisme plutôt que de formuler une demande d’aide.

Suivre les étapes décrite dans le résumé qui suit.

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En résumé dans tous les cas,

  • Conserver la posture de l’Adulte pour que le dialogue reste factuel et objectif,
  • Inviter à la prise de distance entre les plaintes ou critiques et les faits ;
  • Inviter à ressentir les émotions sous-jacentes aux comportements conduisant aux conflits,
  • Faire identifier les besoins non-satisfaits et ceux à satisfaire ;
  • Faire formuler une demande ;
  • Co-construire un plan d’action pour que la demande / décision s’ancre comme nouveau comportement pour supplanter celui des rôles SVP.

Ajouter un paragraphe ici.

A ce stade, nous pouvons nous demander pourquoi nous jouons plutôt que d’établir de vraies relations. Jouer nous apporte, en fait, un certain confort et comme c’est le seul mode opératoire relationnel que nous connaissons, nous nous y attachons.

Alors pourquoi jouer ?

• Pour maintenir la logique de notre cadre de référence.

• Pour éprouver des émotions fortes et échapper à la routine.

• Pour éprouver des sentiments parasites et fuir les relations authentiques.

Néanmoins, il existe des moyens pour sortir des jeux psychologiques et il est tout à fait possible d’inverser la tendance, pour y parvenir plusieurs éléments sont nécessaires :

  • Envisager l’autre et soi-même avec respect et comme ayant de la valeur, ce qui fait référence à ce que l’on appelle les positions de vie et qui débouche sur la position gagnant-gagnant.
  • Identifier son mécanisme de scénario, c’est-à-dire ce que nous avons besoin de répéter sans cesse et apprendre à nous en défaire, ce qui peut se traduire, ici, par savoir comment sortir des trois rôles principaux de victime, persécuteur, sauveteur.

Ajouter un paragraphe ici.

Les trois précédentes dimensions Victime, Persécuteur, Sauveur, peuvent devenir trois attitudes positives qui sont la juste transformation des énergies psychologiques négatives en dynamique relationnelle efficace et positive.

Lapuissanceconsiste ici à être capable de pouvoir affirmer ses besoins, ses demandes, ses sentiments et ses opinions. Elle remplace la position de victime. La permissionvise à faciliter l’expression des émotions, intentions et pensées d’autrui, en fonction de ses propres demandes. Elle supplante la position de sauveteur.

Quant à la protection, il s’agit, au lieu d’utiliser la faiblesse, réelle ou simulée, de l’autre, de développer un contexte relationnel approprié permettant le développement d’une relation et d’échanges fructueux et sains. Ce rôle se substitue à celui de persécuteur.

Ajouter un paragraphe ici.

Ajouter un paragraphe ici.

  • attendre qu'il y ait une demande, la provoquer si on sent un appel indirect à l'aide,
  • ne pas s'occuper des affaires de l'autre,
  • se freiner,
  • ne pas se projeter dans la situation de l'autre (ne pas prendre sa place, même si la demande est « que ferais-tu à ma place »),
  • aider éventuellement la personne à trouver SA solution, ne jamais lui donner la nôtre et pour cela :
    • écouter, 
    • reformuler, 
    • se taire,
  • s'entraîner à faire confiance, penser aux messages cachés que l'on fait passer en donnant des conseils ou des solutions, (tu n'es pas capable, je sais, tu ne sais pas…)
  • renforcer la confiance en soi,
  • prendre ses responsabilités,
  • reconnaître et accepter ses propres limites,
  • demander sans se plaindre,
  • choisir le bon moment pour demander,
  • choisir la bonne personne pour demander (ne pas s'adresser à un persécuteur reconnu),
  • accepter d'avance un « non » à sa demande (laisser l'autre libre de sa réponse et décider de ne pas lui en vouloir ),
  • faire confiance,
  • se convaincre qu'il n'est pas obligé de souffrir pour obtenir quelque chose,
  • se convaincre qu'être malheureux ne donne pas de droits particuliers et a plutôt le don d'irriter les autres et non de les attendrir.
  • halte au jugement !
  • accepter la contradiction,
  • accepter les limites de l'autre,
  • accepter la différence,
  • être tolérant,
  • partager le territoire,
  • limiter ses goûts pour le pouvoir,
  • prendre conscience que dominer l'autre n'a qu'un temps,
  • être ouvert au changement,
  • limiter ses exigences (« sois parfait », « sois fort »…).

En résumé : Comment sortir d’un jeu ?

  • S'habituer à repérer ses propres jeux et ceux de ses interlocuteurs… et refuser d'y jouer.
  • Connaître les séquences des jeux pour clarifier ou faire clarifier les sous-entendus, pour repérer ses points faibles et ne pas abuser des points faibles des autres,
  • Développer les énergies positives en recadrant positivement, en évitant les rôles de persécuteur, sauveur, victime, en se donnant à soi-même comme à autrui des signes de reconnaissance et des marques de valorisation en prenant du recul, en étant souple et tolérant : si vous n'avez pas réussi à éviter un jeu… passez à autre chose rapidement.

Comment éviter les jeux ?

Ø Etre lucide par rapport à soi-même et par rapport aux autres.

Ø Connaître ses points faibles.

Ø Connaître ses croyances sur soi, les autres et la vie.

Ø Changer son comportement et apprendre à gérer les sous-entendus.

Ø Ignorer le jeu.

Ø Confronter l’initiateur du jeu.

Ø Dévoiler l’intention cachée.

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Christine Marsan - Creative Commons Licence

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